Que Changera à propos des fournitures scolaires de l'année 2020/202

Ghada Choucri Samedi 03 Octobre 2020-13:19:36 Chronique et Analyse
Le ministre de l'Education et de l'Enseignement, Dr Tarek Chawki
Le ministre de l'Education et de l'Enseignement, Dr Tarek Chawki

Certes, cette année n'est pas comme les autres. Avec le début de 2020, la planète Terre a été soudainement bouleversée avec l'apparition du coronavirus. Tout a changé : notre quotidien, l'économie, même les relations humaines. 

Dans quelques semaines, la rentrée scolaire aura lieu en Egypte pour les écoles nationales. Déjà, les écoles internationales ont commencé depuis le 15 septembre, comme l'avait décidé le ministre de l'Education et de l'Enseignement, Dr Tarek Chawki. 

Cependant, c'est le moment où les parents se préparent pour l'achat des listes de fournitures scolaires. Bien entendu, certaines écoles demandent des listes déjà fixées, mais ce n'est pas le cas pour toutes les écoles. 

Et puisque la rentrée 2020/2021 reste toujours marquée par la crise du coronavirus, les fournitures scolaires pourraient changer un peu, mais pas aussi largement que par le passé. 

Tenant compte que les élèves n'arrêteront pas d'aller à l'école, même si les jours d'école ont été réduits, selon les directives du ministère de l'Education et de l'Enseignement, ils auront toujours besoin de leurs cahiers, manuels, crayons, etc… 

Toutefois, les manuels scolaires disparaîtront cette année, seulement pour les classes du 1er secondaire. 

Dr Tarek Chawki avait affirmé aux médias locaux en juillet dernier que le ministère n'imprimera pas les manuels scolaires pour le cycle secondaire. Cette étape, selon le ministre, était déjà prévue, avant l'apparition du Covid-19. 

La tablette est donc le substitut au manuel scolaire pour les élèves du 1ersecondaire, alors que leurs évaluations seront toujours électroniques, à travers aussi la tablette. Le manuel passe donc du format papier au format numérique. Et il ne s'agit pas uniquement de manuels en format PDF, car il y a aussi des vidéos, des différentes plateformes en ligne et la préparation en cours de manuels interactifs, comme l'avait affirmé Dr Tarek Chawki au site "Ahl Masr", le 25 juillet 2020. 

Le ministre de l'Education et de l'Enseignement a justifié cette décision, par la volonté du ministère de réduire les dépenses d'impression des manuels mais aussi d'aller de pair avec la nouvelle époque, où la technologie gagne de plus en plus de terrain, notamment sur le marché du travail. 

Une telle décision, même si elle n'a pas été entraînée par le coronavirus, est tout de même considérée comme une importante procédure pour braver toute possible interruption des études causée par la pandémie mondiale. 

Les cours en ligne

Même si les autres années scolaires continuent normalement avec le manuel scolaire papier, le tableau blanc, les cahiers et les stylos, cette tâche numérique n'est pas aussi loin d'eux.

 Dans un communiqué de presse publié sur le site du ministère de l'Education et de l'Enseignement, Dr Chawki a indiqué que les élèves de certaines écoles n'iront pas tous les 5 jours de classe de la semaine. 

Selon le site Masrawy, le ministre Chawky a affirmé, fin septembre, les procédures et les décisions quant à la présence aux écoles. Selon le site, les écoles qui pourront respecter les mesures de distanciation sociale, poursuivront le système de 5 jours par semaine, tandis que les autres écoles qui ne pourront pas le faire, chaque école est libre de préciser le nombre de jours, prenant en considération que le minimum de jours de présence est de 4 jours pour la maternelle et le petit primaire (1, 2 et 3ème primaire) et de 2 jours pour les autres classes. Sachant que les programmes scolaires ne seront pas modifiés, les écoles devraient alors les compléter en ligne. 

L'idée est de diminuer le nombre des élèves à l'école, pour pouvoir respecter les mesures de distanciation sociale. Le reste de la semaine, les élèves suivront toujours leurs cours, mais à travers les différents logiciels en ligne. 

Bien entendu, cette question demande au moins un appareil numérique, que ça soit une tablette, un smartphone ou un  ordinateur. 

N'oublions pas aussi la question d'accessoires indispensables, comme le casque, la webcam, l'imprimante et autres, ce qui pourrait constituer un fardeau pour les parents. 

Au sein de l'école

Les mesures de distanciation sociale et d'hygiène des élèves pourraient affecter également l'utilisation des fournitures scolaires au sein de l'école, pendant la journée scolaire. Par exemple, en début d'année, certaines écoles au Canada ont interdit l'utilisation des casiers à l'école. 

"Les impacts des règles sanitaires se font déjà sentir en marge de la rentrée scolaire. À Trois-Rivières, des élèves de 5e secondaire de l’école secondaire des Pionniers ont eu la surprise d’apprendre qu’ils n’auraient pas accès à leur casier cette année. Dans une communication envoyée aux parents, le Centre de service scolaire Chemin-du-Roy justifie cette modalité par la nécessité d’instaurer des règles de distanciation", peut-on lire sur le site Radio Canada. 

Nouvelles procédures, nouvelle pub

Toutefois, la question de l'hygiène a créé de nouvelles fournitures scolaires auxquelles on n'avait jamais pensé. 

Avec chaque rentrée scolaire, la publicité des fournitures scolaires se réactive. A chaque année, les grandes marques de fournitures scolaires essayent de séduire les bouts de choux avec de nouvelles formes, couleurs, ou même inventions. Cette année, c'est le Covid-19 qui impose la nouveauté. Il ne s'agit plus d'un sac de goûter, des mouchoirs, des lingettes, etc…. 

Récemment, on a vu les masques, les visières, les gels hydroalcooliques, figurer sur les pubs de la rentrée scolaire, tout comme les tablettes, les ordis et autres outils technos. Le shopping de la rentrée donc ne sera pas comme d'habitude. 

Risques des masques sur l'apprentissage

Bien que le port des masques soit essentiellement pour protéger les élèves et les professeurs à la fois, ceci peut cependant nuire à l'apprentissage, selon des experts. 

La Libération, avait publié un article à cet égard: "La communication se fait par un message verbal, mais aussi par toute une série de signes qui donnent des instructions pour interpréter ce message. Ces indications sont données par les mimiques faciales, l’attitude, l’intonation. Dans le cas où l’enseignant porte un masque, cette gestuelle, pourtant indispensable, est impossible. Les intonations sont elles aussi plus ou moins uniformisées ; les sons plus difficiles à différencier. Entre les sons «a» et «un», il est parfois malaisé de faire la différence. Là, ça sera encore plus difficile. Il y aura des risques que des enfants discriminent mal les sons. Le message devient donc 

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